Tour des glaciers de la Vanoise en 4 jours

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Idées rando

Il y a 10 ans, je suis partie en vacances une semaine à Pralognan-la-Vanoise et j’étais tombée sous le charme de ce parc naturel régional et je m’étais promis d’y revenir un jour pour faire le tour des glaciers de la Vanoise.

Dix ans plus tard, j’ai tenu cette promesse !


Le tour des glaciers de la Vanoise est un trek accessible et modulable, niché au cœur des Alpes françaises. Selon l’itinéraire choisi, il se réalise en 4 à 7 jours, avec des points de départ possibles depuis Pralognan, Aussois ou Val-Cenis.


Pour ma part, j’ai décidé de partir de Pralognan (façon de boucler la boucle 😉) et d’accomplir ce trek en 4 jours, en refuge.
Je vous donnerai à la fin de cet article des variantes à cet itinéraire.


Pour ma part, j’ai décidé de partir de Pralognan (façon de boucler la boucle 😉) et d’accomplir ce trek en 4 jours, en refuge.
Je vous donnerai à la fin de cet article des variantes à cet itinéraire.

Le parc national de la Vanoise : ce qu’il faut savoir

Créé en 1963, le parc national de la Vanoise est le premier parc national français. Situé en Savoie, au cœur des Alpes, il s’étend sur plus de 53 000 hectares et partage une frontière naturelle avec le parc italien du Grand Paradis. Ensemble, ils forment l’un des plus grands espaces protégés d’Europe.

La Vanoise est réputée pour sa richesse naturelle. On y croise facilement bouquetins, chamois et marmottes, emblèmes du parc. Plus discrets mais bien présents, les aigles royaux et les gypaètes barbus planent au-dessus des vallées.

Le parc est dominé par une dizaine de glaciers et des sommets emblématiques comme la Grande Casse (3 855 m), plus haut sommet de la Vanoise.

Mais comme tout parc national, la Vanoise est un territoire protégé. Certaines règles sont donc à respecter : chiens interdits, camping sauvage interdit (bivouac possible uniquement près de certains refuges), cueillette réglementée, et respect de la faune et de la flore.

Le bivouac est strictement interdit dans le parc national de la Vanoise, en dehors des zones prévues à cet effet. C’est pourquoi la plupart des randonneurs choisissent de réaliser le tour des glaciers de la Vanoise en refuge.

Cependant, si vous souhaitez réduire votre budget et dormir sous la tente, c’est possible à proximité de certains refuges, où des emplacements sont spécialement aménagés pour le bivouac. Dans ce cas, il est indispensable de réserver votre emplacement directement auprès de chaque refuge avant votre départ. 

En réservant votre emplacement, vous aurez accès aux douches (payantes – généralement 2€) et aux sanitaires. Vous aurez également la possibilité de réserver le dîner, le petit-déjeuner ou le pique-nique du midi au refuge.

Se nourrir sur le Tour des Glaciers de la Vanoise

 Il est possible de réserver des pique-niques pour le midi dans la plupart des refuges, soit au moment de la réservation, soit la veille directement sur place. C’est une option pratique si vous souhaitez voyager léger ou ne pas vous soucier des repas.


Pour ma part, j’ai préféré emporter mes propres repas afin d’être totalement autonome. J’ai opté pour des plats lyophilisés, commandés sur le site Lyophilisé & Co, qui propose une large sélection adaptée à tous les régimes : végétarien, sans lactose, ou simplement gourmand. Cela m’a permis d’avoir des repas variés, savoureux et faciles à préparer en pleine montagne.


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Jour 1 – Pralognan la Vanoise au refuge du col de la Vanoise 

Nous avons laissé la voiture au parking du Bouquetin, où le stationnement est gratuit mais limité à sept jours consécutifs pour les véhicules légers. Si vous préférez venir sans voiture, sachez qu’il existe des liaisons en bus entre la gare de Moûtiers et Pralognan-la-Vanoise. Il est donc tout à fait possible de réaliser le Tour des Glaciers de la Vanoise en transports en commun. N’ayant pas testé ce mode d’accès personnellement, je vous invite toutefois à vous renseigner sur les horaires avant votre départ.


Le sentier débute depuis le parking des Bouquetins et traverse le centre du village de Pralognan, avant de s’élever tranquillement à travers les bois en longeant les pistes. Vous atteindrez d’abord le refuge des Fontanettes, puis le refuge des Barmettes, déjà situé dans un cadre magnifique.
De là, le chemin poursuit sa montée vers le célèbre lac des Vaches, connu pour son passage emblématique sur les dalles de pierre. Après cette portion mythique, une dernière montée un peu raide permet de rejoindre le lac Long et le refuge du Col de la Vanoise, blottis au pied des glaciers.
Après le lac des Vaches, nous avons eu la chance de croiser de nombreuses marmottes, particulièrement peu farouches, je me suis éclatée à les prendre en photo !


Côté hébergement, nous avons payé 129 € pour deux personnes en demi-pension (dîner et petit-déjeuner inclus). Les chambres du bâtiment principal sont spacieuses, avec des lits superposés individuels, et la douche est payante (2 €). Les repas sont copieux et délicieux, parfaits pour reprendre des forces après une journée de marche.


Un magnifique coucher de soleil nous a été offert par Dame Nature juste après le repas, où nous avons observé également une horde de bouquetins juste devant le refuge. Un moment suspendu dont on se souviendra longtemps.


Enfin, notez que le bivouac n’est plus autorisé à proximité du refuge, faute de place dans les infrastructures.

Jour 2  – Refuge du Col de la Vanoise au Refuge de l’Arpont

Après une nuit mouvementée (un enfant dans notre dortoir faisait des terreurs nocturnes…), nous avons pris le départ assez tôt, malgré la journée plus légère qui nous attendait.


Le sentier commence par une douce descente, longeant un ruisseau et dominant une vallée splendide, encadrée par la Grande Motte à gauche et la Pointe de la Sana à droite. L’atmosphère de cet endroit m’a rappelé certains paysages d’Islande, un vrai coup de cœur ! En chemin, vous apercevrez également un ancien blockhaus, vestige de la Seconde Guerre mondiale, que l’on peut “visiter”. Il servait autrefois de poste d’observation face à une menace italienne qui ne s’est jamais concrétisée.


C’est ici que nous avons eu la chance d’apercevoir deux jeunes bouquetins paisiblement en train de se nourrir.
La montée qui suit est courte, et offre une nouvelle vallée dominée par de majestueux glaciers. Un peu plus loin, nous avons croisé un troupeau de moutons accompagné d’un patou assez cool, sous le regard attentif du berger.


Après une pause déjeuner avec vue sur la vallée de Val Cenis, nous avons repris la marche en direction du refuge de l’Arpont. Sur le chemin, un imposant bouquetin occupait le sentier et semblait bien décidé à ne pas nous laisser passer ! Nous avons dû légèrement contourner pour le laisser tranquille.


Nous sommes arrivés au refuge assez tôt, vers 14h30–15h, ce qui nous a permis de profiter d’un moment de détente sur la grande terrasse ensoleillée. Beaucoup de randonneurs sont montés jusqu’au lac de l’Arpont, mais nous avons préféré nous reposer. Mauvais choix ! En découvrant les photos le lendemain, j’ai regretté : le lac, glaciaire et d’un bleu intense, avait l’air magnifique. Si vous avez encore un peu d’énergie, je vous conseille vivement d’y aller (+350 m de dénivelé, environ 1h30 aller-retour), d’autant plus qu’il est possible de laisser vos affaires au refuge.


Côté hébergement, nous avons payé 114 € pour deux personnes en demi-pension. L’ambiance y est très conviviale, mais j’ai été un peu déçue par le repas, assez fade et sans saveur. Les dortoirs sont composés de lits superposés simples ou doubles, collés les uns aux autres. Nous savions dès le départ que nous n’allions pas rattraper le manque de sommeil de la nuit précédente…


Pour une nuit plus sereine, je vous conseille de bivouaquer sur les espaces dédiés autour du refuge.

Jour 3 – Refuge de l’Arpont au Refuge du Fond d’Aussois

Cette journée, la plus longue du parcours, empruntait de nombreux sentiers en balcon, offrant des passages plus ou moins intéressants, avant de rejoindre les pistes de ski de la station d’Aussois. Ce n’est qu’en approchant des barrages de Plan d’Aval et de Plan d’Amont que les paysages ont vraiment commencé à devenir intéressants, du moins à mon goût.


Pour cette étape, plusieurs refuges s’offrent à vous, selon votre rythme et vos envies :

  • le refuge de Plan Sec, idéal si vous souhaitez une étape plus courte depuis l’Arpont,
  • le refuge de la Fournache, plus petit et authentique, offrant une vue magnifique,
  • le refuge de la Dent Parrachée, très apprécié des randonneurs,
  • et enfin, le refuge du Fond d’Aussois, le plus éloigné, mais aussi le plus sauvage.


Chacun possède son charme et des infrastructures différentes. Je vous conseille de jeter un œil aux photos avant de faire votre choix. Pour notre part, nous avons opté pour le refuge du Fond d’Aussois, séduit·es par sa localisation exceptionnelle et sa vue imprenable sur le vallon du même nom.


C’est d’ailleurs le refuge que nous avons préféré sur l’ensemble du tour : plus petit, confortable, avec des chambres bien agencées et un repas excellent. La douche chaude (2 €) n’est pas limitée dans le temps, ce qui est plutôt appréciable après une longue journée de randonnée (même s’il faut faire attention à en garder pour tout le monde!).


Nous avons payé 129 € pour deux personnes en demi-pension. Il est également possible de bivouaquer sur place, pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience en pleine nature.


Quelques jours avant notre passage, un loup aurait dévoré un mouton juste devant le refuge ! J’aurais adoré en apercevoir un, mais nous avons tout de même eu la chance de recevoir la visite d’un petit renard pendant le repas. Un moment aussi inattendu que magique.

Jour 4 – Refuge de l’Arpont à Pralognan la Vanoise

Départ matinal pour rejoindre le col d’Aussois, enveloppé dans les nuages. Quelques éclaircies nous ont tout de même permis d’apercevoir quelques bouquetins, paisiblement installés sur les pentes rocheuses. Plusieurs randonneurs nous avaient parlé de la possibilité de gravir la Pointe de l’Observatoire, qui culmine à 3015 mètres d’altitude et offre l’occasion de réaliser un “3000” sur le parcours. Malheureusement, lorsque nous sommes arrivés au col, la brume était bien présente, et nous avons préféré poursuivre notre chemin vers Pralognan. Si la météo le permet, je vous recommande vivement cette ascension : la vue à 360° sur les glaciers environnants est apparemment spectaculaire.


Après le col, une longue descente débute. Aux environs du chalet de Rosoire (vers 2220 m d’altitude), deux options s’offrent à vous :
descendre directement vers l’alpage de Ritord, ou remonter légèrement en direction du refuge de la Valette, ce qui allonge un peu l’étape et ajoute du dénivelé.


Nous avons choisi la première option, mais le sentier s’est révélé assez monotone. Avec le recul, je vous conseillerais plutôt la seconde, qui suit un sentier en balcon beaucoup plus agréable, offrant une vue imprenable sur les glaciers situés sous le Dôme de l’Arpont, avant de redescendre dans la vallée.


Pour prolonger le trek et faire ce séjour en 5 jours, je vous conseille le refuge de la Valette, qui a été plus que validé par tous les randonneurs croisés.


Le tracé rejoint ensuite le petit hameau des Prioux, avant de redescendre paisiblement vers Pralognan-la-Vanoise, bouclant ainsi cette magnifique traversée au cœur du parc national.

D’autres façons de réaliser ce tour des glaciers de la Vanoise 

Pendant ce trek, nous avons croisé de nombreux randonneurs. Les différents échanges nous ont permis de voir que nous avions tous plus ou moins une boucle différente. Certains réalisent la boucle en cinq jours, d’autres en sept. Certains sont partis de Termignon, d’autres depuis Aussois (par exemple en 5 jours : J1 refuge du fond d’Aussois – J2 Refuge de la Valette – J3 Refuge du Col de la Vanoise – J4 Refuge de l’Arpont) ou encore Val-Cenis. 


Je pense que c’est ce qui fait la richesse de ce trek : chacun peut créer son propre itinéraire, selon son temps disponible, son niveau et son mode de transport.


Il existe d’ailleurs de nombreux refuges que je n’ai pas cités ici, mais qui valent sans doute le détour, et sont peut-être moins fréquentés. Avant de vous lancer dans cette aventure, je vous conseille de consulter la carte du massif et de réfléchir à la meilleure manière de découper vos étapes pour concevoir votre version du Tour des Glaciers de la Vanoise.

Voici la trace GPX à télécharger ici.

Le Tour des Glaciers de la Vanoise est sans doute l’un des plus beaux treks de Savoie, tant pour la diversité de ses paysages que pour la qualité de ses refuges et la richesse de sa faune. Chaque étape offre son lot de surprises, de rencontres et des paysages sublimes.


Que vous soyez adepte des longues étapes ou plutôt du rythme contemplatif, ce tour offre toute la flexibilité nécessaire pour s’adapter à vos envies.

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A propos de moi

Hello, Moi c’est Florine !

Je suis photographe, vidéaste et créatrice de contenu passionnée par les sports outdoor. Je passe la plupart de mon temps libre en nature pour capturer de belles images et vivre des moments uniques. Si vous voulez en savoir un peu plus sur moi, direction ma page A propos ou sur instagram @florinetournier